samedi 12 décembre 2009

Layeveu au Rocher



samedi 5 décembre 2009

Le prof de sport





Le 14 mai
Il fait très chaud,
Il y’a Gauthier
Qu’y’est au tableau.

Il bute sur
Un exercice,
Qu’est même pas dur
Sur la silice.

Il n’y’arrive pas,
Mais je dis rien,
Je n’l’aide pas,
C’est pour son bien !

Trente deux degrés :
Fou comme j’transpire !
J’avais étouffer,
Je vais mourir !

Le bac c’est pas
Dans bien longtemps,
N’essaie même pas
D’être innovant...

Comme ça d’vient lourd,
Je r’garde dehors :
Au fond d’la cour
Y’a l’prof de sport.

Il est assis
Face au soleil,
Semble assoupi
Comme en mode veille.

Les mômes courent
Autour de lui,
Le tour d’la cour
Au ralenti.

Ah le salaud !
C’est pas trop dur !
Pas froid pas chaud,
Et de l’air pur !

Je voudrais être
Un prof de sport !
Et toujours être
Avec mon short,
Mon chronomètre,
Mes p’tites baskets,
Et mon sifflet,
Et mon ballon.

23 janvier
Il fait pas chaud,
J’regarde Gauthier
Qu’y’est au tableau.

C’est un problème
Sur le pH,
J’crois pas qu’il aime
Préfère le hasch...

L’est pas disert,
L’est même prostré,
A quoi ça sert
De redoubler ?

Je ne l’aide pas,
Je ne dis rien,
Il comprend pas
Qu’c’est pour son bien !

J’ai les deux mains
Sur l’radiateur :
J’ai bien besoin
De cette chaleur !

Comme ça d’vient lourd
J’regarde dehors,
Au fond d’la cour,
Y’a l’prof de sport.

Ca court d’partout
Autour de lui,
C’est un peu fou
Et puis ça crie.

Il est gelé,
Ca s’voit c’est clair,
Et ce malgré
Ses 4 polaires,

Ses trois paires de gants,
Ses douze chaussettes,
Pi son collant,
Sous son survet’ !

Je voudrais pas êtr’
Un prof de sport !
Obligé d’être
Tout l’temps dehors,
Froid ou frisquet,
En plein hiver,
Quand le sifflet
Il colle aux lèvres !

J’ai un copain qu’y’est prof de gym,
Mais il n’aime pas ce patronyme.
De même il n’est jamais d’accord
Quand on l’appelle le prof de sport.
Son vrai statut rime avec fesse :
Mais il s’en fout l’ prof d’EPS !

dimanche 1 novembre 2009

La salle des profs





Dans mon lycée, on est nombreux :
A vue de nez, on est plus d’deux.
Comme j’suis sympa, j’vais vous en faire
Vite fait comme ça, tout l’inventaire.

Y’a l’syndiqué, çui qui sait tout
Sait s’informer, c’est un filou.
Critique souvent les décisions
Toutes celles que prend, la direction.
Fait toutes les grèves, toutes les manifs,
Jamais de trève, c’t’un combattif !
Siège au CA, tient l’bureau d’vote…
Il est comme ça, c’est pas d’sa faute.

Ah mes collègues, je les adore :
Le gros, le bègue, le prof de sport.
Celui qu’y’est frais, celui qu’y’est chiant,
Le prof d’anglais, celui d’allemand.
Cui qu’y’est gentil et suis bôf bôf
Et surtout çui qu’y’écoute les Zrofs.

Y’a l’néotit’, il est tout pâle.
C’est le bleu bite qui a du mal.
Il a sous l’bras un tas d’carnets,
Qu’il remplira à la récré.
Tout l’monde lui dit que il faut qu’il tienne,
Qu’ça ira mieux l’année prochaine.
Lui il repête, qu’il va lâcher,
Qu’c’est prise de tête, c’foutu métier !

Il y a aussi, l’prof investi
Qui est à fond dès le lundi.
Il organise plein de voyages,
Va à Venise et fait des stages.
Il carbure au café serré,
Des expressos toutes la journée.
Bien sûr certains l’trouvent fatigant…
Il n’y peut rien, c’est un battant.

Ah mes collègues, je les adore :
Le gros, le bègue, le prof de sport.
Celui qu’y’est frais, celui qu’y’est chiant,
Le prof d’anglais, celui d’allemand.
Cui qu’y’est gentil et suis bôf bôf
Et surtout çui qu’y’écoute les Zrofs.

Pi y’a l’branleur, un mec sympa.
Jamais à l’heure il n’y arrive pas !
Ne sait jamais quelle classe il a.
Ce qui lui plaît, dans c’métier là,
C’sont les congés, les jours fériés ;
L’est enchanté car cette année,
C’est mieux comme ça, c’est bien ainsi :
Il ne bosse pas le vendredi.

Evidemment y’a l’prof de sport,
En survét’ment, tout l’temps dehors.
Il fait du ski, à haut niveau
Et à Paris c’est pas jojo :
Ca manque de neige, de déniv’llé,
Rêve d’un collège plus haut perché,
Pour faire c’qu’il aime, faire partager
L’amour des stems sur les glaciers.

Ah mes collègues, je les adore :
Le gros, le bègue, le prof de sport.
Celui qu’y’est frais, celui qu’y’est chiant,
Le prof d’anglais, celui d’allemand.
Cui qu’y’est gentil et suis bôf bôf
Et surtout çui qu’y’écoute les Zrofs.

On trouve aussi les agrégés
Qui interviennent en faculté
Ils ont écrit un manuel
De poésie, une bio d’Ravel
Un bouquin d’term, de chez Bordas
Celui qu’il utilise en classe.
Leur boulot c’est vraiment sérieux
Ah si tout l’monde était comme eux !

Il y a aussi les profs artistes
Celui d’musique, clarinettiste
Dans un orchestre de Bourg La Reine
Qui se produit tous les week-end.
Celui d’dessin, peintre éclairé
Qui dans ses classes cherche à r’pérer
Parmi les lecteurs de manga
L’futur Titien, l’nouveau Goya.

Ah mes collègues, je les adore :
Le gros, le bègue, le prof de sport.
Celui qu’y’est frais, celui qu’y’est chiant,
Le prof d’anglais, celui d’allemand.
Cui qu’y’est gentil et suis bôf bôf
Et surtout çui qu’y’écoute les Zrofs.

Enfin y’a nous, des profs lambdas
Et puis y’a vous, salut ça va ?
Rien de spécial, à signaler
On est banals, comme des milliers
On ne fait que, notre métier
Fiers et heureux, d’être mal payés
Nous enseignons avec conscience
Mais bien sûr qu’on aime les vacances !

dimanche 4 octobre 2009

Le damné des SVT





Tous les lundis
Y’a dissection :
Des p’tites souris
Ou des tritons.
Le scalpel brille,
Sous les néons
Les yeux des filles,
Ceux des garçons,
Luisent comme des billes
Comme des démons.
Qu’j’ai été bête,
Ah qu’je regrette !
Mon codicille
(Quel imbécile !)
Il stipulait
Qu’en toute conscience,
Mon corps donnais
A la science.

J’m’appelle Arthur
Et croyez-moi
J’ai la mort dure
Car malgré moi
Au lieu d’finir
Dans un cimetière
Et de pourrir
6 pieds sous terre
J’suis obligé
D‘puis des années
De suivre tous les
Cours de SVT !
Je suis l’damné
Des SVT !
Je suis l’damné
Des SVT !

Quand j’les vois fendre
Un scolopendre
Sur sa longueur,
Ca m’fend le cœur.
Ils martyrisent
Des souris grises.
Et ils dissèquent
Des ailes au bec
Des p’tits poussins.
Non c’est pas bien !
J’suis d’jà mort
Oui et alors ?
Moi j’voudrais pas
Qu’on me découpe
De haut en bas !
Et qu’à la loupe
On r’garde mon foie,
Ou bien ma rate,
Mes intestins,
Mes omoplates.

J’m’appelle Arthur
Et croyez-moi
J’ai la mort dure
Car malgré moi
Au lieu d’finir
Dans un cimetière
Et de pourrir
6 pieds sous terre
J’suis obligé
D‘puis des années
De suivre tous les
Cours de SVT !
Je suis l’damné
Des SVT !
Je suis l’damné
Des SVT !

Si je pouvais
Me déplacer,
J’appellerais
Sans plus tarder,
Brigitte Bardot,
Nico Hulot,
Le fils Cousteau,
Jean-Louis Borloo,
Pour faire cesser
Toutes ces tueries.
Enfin stopper
Cette barbarie.
Mais je n’ai qu’mes
Os pour pleurer,
J’peux pas bouger
Paralysé.
Ah si j’avais
Des cordes vocales,
J’vous jure qu’j’ferais
Un gros scandale !

Ah si j’avais
Mes deux poumons,
J’m’égosillerais
Je crierai non !
Ah si j’avais
Encore mes fesses
Je péterais
Pour qu’ça empeste,
Qu’ils quittent la salle
Et laissent en vie
Leur animal
Leur p’tite souris.
Mais je ne peux
Mon Dieu qu’c’est laid !
Je ne peux que
Jouer aux osselets
Pour tuer le temps,
Pour oublier,
Que je suis en
Cours de SVT.

J’m’appelle Arthur
Et croyez-moi
J’ai la mort dure
Car malgré moi
Au lieu d’finir
Dans un cimetière
Et de pourrir
6 pieds sous terre
J’suis obligé
D‘puis des années
De suivre tous les
Cours de SVT !
Je suis l’damné
Des SVT !
Je suis l’damné
Des SVT !

Au tout début,
J’avoue qu’j’ai cru
Qu’j’f’rai pas d’vieux os
Dans ce labo.
Je n’voulais pas
D’cette sépulture,
Qui est pour moi
Contre nature.
Mais aujourd’hui,
Oui j’ai compris,
Que j’vais finir
Ma mort ici.
J’ai pas d’avenir,
Autre que celui,
D’être condamné
A assister
Et suivre tous les
Cours d’SVT.
Et suivre tous les
Cours d’SVT.

J’m’appelle Arthur
Et croyez-moi
J’ai la mort dure
Car malgré moi
Au lieu d’finir
Dans un cimetière
Et de pourrir
6 pieds sous terre
J’suis obligé
D‘puis des années
De suivre tous les
Cours de SVT !
Je suis l’damné
Des SVT !
Je suis l’damné
Des SVT !

Et mon poteau,
Si j’ai pas d’veine
Il a pas d’peau !
Il m’fait d’la peine.
C’est un sensible
Comme pas possible,
Les SVT
Lui rongent les sangs :
C’t’un écorché
Des sentiments.
Ah s’il avait
Du tégument,
Sûr qu’il aurait
La chair d’faisan.
Mais il est sec
Comme un coucou,
Il fait avec
Que voulez-vous ?

J’m’appelle Arthur
Et croyez-moi
J’ai la mort dure
Car malgré moi
Au lieu d’finir
Dans un cimetière
Et de pourrir
6 pieds sous terre
J’suis obligé
D‘puis des années
De suivre tous les
Cours de SVT !
Je suis l’damné
Des SVT !
Je suis l’damné
Des SVT !

Un jour viendra
Oh je l’espère
Ou lui et moi
On s’ra pépère
Dans un cercueil
Capitonné
Avec une bière
A siroter.
Et Basta les
Cours d’SVT.

lundi 31 août 2009

Le blues de la rentrée





Eh bien voilà, ça y’est on y est,
J’ai du mal à m’faire à l’idée
Et pourtant c’est une évidence :
Demain c’est la fin des vacances !

Oh j’ai le blues,
De la rentrée.
C’est trop la loose,
D’recommencer.
R’sortir ma blouse,
Que j’ai lavée.

Finis les shorts, les apéros,
Finis les tongs et les bistrots,
Bye bye grass’ mat’ et chateaux d’sable,
Au r’voir belote et partie d’scrabble.

Refrain
Ça passe trop vite, deux mois c’est court :
Ça fait à peine soixante-deux jours !
J’ai pas eu l’temps, j’ai pas tout fait
J’suis pas bronzé comme j’le voulais !

Refrain
Demain nouvelle année scolaire
Nouveaux élèves, nouveaux horaires,
Sous le soleil j’étais si bien
Vivement, vivement l’été prochain.

Oh j’ai le blues,
De la rentrée.
C’est trop la loose,
D’recommencer.
R’sortir ma blouse,
Que j’ai lavée.
(Besoin de flouze,
Faut r’travailler)

mardi 28 juillet 2009

Le bétisier du 2ème trimestre



dimanche 28 juin 2009

Bonnes vacances !



dimanche 14 juin 2009

Bac'n'Dub





C’est bientôt l’heure du bac
Tu te sens tout patraque,
tu deviens insomniaque,
hypo-po-condriaque,
parano-no-no-iaque,
Si tu veux pas prendre une claque
Et casser la baraque
Tu dois du tac au tac au tac au tac
Préparer tes attaques
Contr’ les questions opaques
D’ceux qui font passer l’bac.

Pour ça y’a pas d’mystère,
La réponse est binaire
Il faut qu’le dictionnaire
Devienne ton bréviaire
C’est un p’tit peu galère
Mais bon c’est nécessaire
Mais si t’es réfractaire
Si t’es pas volontaire
Ecouuuute !

Pour commencer un peu d’histoire
V’la quelques dates, qu’tu dois savoir
1914 c’est la guerre
1939 encore la guerre
Mai 68, révolution
89, révolution
19-17 révolution

Mais c’est pas tout, tu dois savoir
Adolf Hitler était mauvais
Wiston Churchill était anglais
Roosevelt ne buvait pas d’lait.
Charles de Gaulle était gentil
Et Staline était tout petit
A peine plus p’tit, que Sarkozy.
(Parce qu’il avait pas de talonette.)
Robespierre était tête en l’air
Et Louis XIV était solaire.
Colomb a inventé l’chewing gum
Marco Polo la route du rhum.
Voilà c’est tout, ça semble naze
Mais avec ça, tu as les bases.

Les Zrofs viennent à ton s’cours,
Modestes troubadours
Comme un ultime recours
Pour ce foutu concours
Ouvre bien tes oreilles
Vas-y tape dans tes mains
C’te song c’est une merveille
Pour assurer enfin.

Un peu d’anglais, vite fait
Finis tes phrases en disant yeah
Ca fait ricain donc ça fait bien
Et ça fait tout, sauf bon à rien.
Un p’tit exemple pour qu’tu comprennes ?
An example to understand ?
Repeat after me :
My name is John, pretty good name YEAH
I want my bac, that is my aim YEAH
Barack Obama is a good président YEAH
I’d like to be américan résident YEAH
This country c’est d’la balle YEAH
Except they suck in football YEAH
Articule bien, faut qu’on entende YEAH
C’est pas sorcier, Jamy, t’as understand ?

Les Zrofs viennent à ton s’cours,
Modestes troubadours
Comme un ultime recours
Pour ce foutu concours
Ouvre bien tes oreilles
Vas-y tape dans tes mains
C’te song c’est une merveille
Pour assurer enfin.

Et quid des mathématiques ?
Un peu d’bon sens, un peu d’logique.
Il y’a les suites géométriques
Qu’font pas suite aux arithmétiques.
Les dérivés c’est primitif,
C’est finalement très intuitif
Si tu l’intègres, ce s’ra décisif.
Rentre dans l’tempo du logarithme
Le népérien a un gros beat
Le décimal se comprend vite.
Quant aux limites, faut qu’t’en aies pas
Et les complexes, ne le sont pas
Les équations différentielles
Ont pour soluce, l’exponentielle.
Enfin souvent, une fois sur trente
Si c’est pas ça, prends la tangente
Ou le sinus, si ça te chante.

Les Zrofs viennent à ton s’cours,
Modestes troubadours
Comme un ultime recours
Pour ce foutu concours
Ouvre bien tes oreilles
Vas-y tape dans tes mains
C’te song c’est une merveille
Pour assurer enfin.

En SVT, c’est génétique
Brassage interchromosomique
Brassage intrachromosomique
Penche toi aussi sur l’ATP
Pas les tournois à la télé,
celui qui n’est jamais stocké
Enfin retiens, que l’homme est un
Eucaryote, et un amniote
Un vertébré, un tétrapode
Qui souvent possède un ipod.
Reste la philo, c’est du gâteau
Surtout si t’aimes les pepitos
T’as qu’à relire Jean-Jacques Rousseau
Antoine Cournot, Denis Diderot
Et puis Voltaire et D’alembert
Ah je vois qu’tu deviens venere
C’est du boulot, ça t’met les nerfs
Dans c’cas relis, tout BHL
Ca synthétise, c’est l’essentiel
Reste à voir la géographie
Il faut qu’tu saches placer Paris
Et puis savoir les capitales,
Des USA, du Portugal.
Costarica et puis Cuba.
L’Indonésie et le Cap vert,
La Croatie et celle de l’Eire
Ah je vois qu’tu red’viens venere
Encore du taf, ça t’met les nerfs
Apprend juste celle, du Swaziland
Et prie pour qu’on te la demande.

Les Zrofs viennent à ton s’cours,
Modestes troubadours
Comme un ultime recours
Pour ce foutu concours
Ouvre bien tes oreilles
Vas-y tape dans tes mains
C’te song c’est une merveille
Pour assurer enfin.

Les science physiques, c’est très aisé
Les doigts dans l’nez
Les doigts dans l’nez
Même s’il est bouché...
Il ne faut juste pas oublier
de rajouter des unités
Après tes calculs compliqués :
Watt et Becquerel
Mètre, seconde et décibels
Ampère et Volt, Farad Henry
Ohm, Joule, lumen et puis dioptries
Coulomb, et Hertz, et Candela
Kelvin Pascal et puis Tesla.
Et note dans ton mémorandum
Qu’la mole c’est un paquet d’atomes
Qu’Newton était mangeur de pommes.
Le Curie n’est pas une épice
Ça mets-le dans ta calculatrice.

Les Zrofs viennent à ton s’cours,
Modestes troubadours
Comme un ultime recours
Pour ce foutu concours
Ouvre bien tes oreilles
Vas-y tape dans tes mains
C’te song c’est une merveille
Pour assurer enfin.

dimanche 24 mai 2009

Le conseil de classe





Chaque trimestre on organise, dans not’ bahut une friandise
Qui affole les élèves, dont raffolent les collègues,
Le must de la réunion, le top de la profession

Il y a
Le principal / ou l’principal adjoint
Ou l’proviseur / ou l’proviseur adjoint
Y’a aussi l’infirmière / et même le CPE
Les délégués élèves / Les délégués parents
Les délégués Rilla / Les délégués Apents
Il y a la conseillère / Il y’a l’prof de latin
Et le prof de techno / Et le prof de dessin
Parfois celui d’allemand / mais jamais grec ancien.
Ce temps fort c’est la classe, c’est le conseil de classe.

C’est ainsi qu’chaque trimestre, on distribue gaiement
Des félicitations, mais aussi plein de blâmes,
Un max d’avertissements, un p’tit peu d’compliments
Un max d’avertissements, Un peu d’encourag’ments
Un max d’avertissements, un max d’avertissements.
Y’en a de plusieurs sortes, on a un arsenal
Avertissement conduite, avertissement travail
Ou travail et conduite, ou conduite et travail.
Tous les élèves y passent, c’est le conseil de classe.

Premier avertissement, on espère qu’tu comprends !
Deuxième avertissement, trimestre déterminant !
Troisième avertissement, c’est le redoublement !
Dernier avertissement, CAP Restaurant

C’est le tour de Farid, il demande une seconde
Il a 8 en français mais «il s’exprime très bien »
Dit la prof de français, «il a de la faconde,
Il m’a traité l’autr’jour, d’inexpugnable putain !»

«Bon mais le 6 en math ?» demande un autre prof.
«Pas représentatif, il n’y a qu’un seul contrôle
Les cours de math, pas d’chance, sont tous de huit à neuf,
Convenez avec moi que ce n’est pas très drôle ! »

Premier avertissement, on espère qu’tu comprends !
Deuxième avertissement, trimestre déterminant !
Troisième avertissement, c’est le redoublement !
Dernier avertissement, CAP Restaurant

«Dix-neuf en EPS !» s’extasie l’prof de techno
«Il peut faire sport-étude, si on enlève l’étude
C’qui pêche c’est la physique, l’anglais, l’histoire-géo
Ah…Pi le comportement et aussi l’attitude…»

«Et si on met 18, en note de vie scolaire ?»
«Avec trente jours d’absence sur les deux derniers mois !»
S’étrangle le CPE, que l’on devine vénère
«Bidouiller les appels ? Ne comptez pas sur moi ! »

Premier avertissement, on espère qu’tu comprends !
Deuxième avertissement, trimestre déterminant !
Troisième avertissement, c’est le redoublement !
Dernier avertissement, CAP Restaurant

«Il désire une seconde, il a déjà r’doublé ?»
Demande le principal, qui veut accélérer
«Une fois en quatrième, et une fois en CP !»
«Mais en appel ça passe, à quoi bon discuter ?»

«Et une orientation, vers BEP Compta ?»
«La famille ne veut pas ! ce s’rait un vrai carnage !»
«Bon ben passage en s’conde, au bénéfice de l’âge,
J’vais marquer sur l’bull’tin, que très dur ce sera»

Chaque trimestre on organise, dans not’ bahut une friandise
Qui affolen les élèves, dont raffolent les collègues,
Le must de la réunion, le top de la profession
Ce temps fort c’est la classe, c’est le conseil de classe.

dimanche 10 mai 2009

Au pays des sixièmes

Voici la chanson gagnante du grand concours Les Zrofs 2009. C'est JRG de l'académie de Versaiiiiiilles qui a eu le "pribilève" de mettre son texte en musique avec nous !!





Ils débarquent un beau jour
Ils n'y comprennent rien
Se perdent même dans la cour
Et cherchent la salle 120
Ils ploient sous des cartables
D'au moins quatorze kilos
Ils étalent sur la table
Leur collection d'stylos
Ils ont toutes les couleurs
Sauf du rouge et du vert
Deux règles, trois effaceurs
Cinq compas, douze équerres
D'la colle liquide en pot
Mais elle a éclaté
Ca c'est vraiment pas d'pot
En plein sur le cahier

Viens avec nous au pays des sixièmes
Un beau pays dans lequel tout l'monde s'aime
Toi qui t'ennuies à faire cours en lycée
Viens en sixième et tu vas t'amuser !

Ils t'appellent "maîtresse"
Même si tu es un homme
Te tutoient - ça te stresse
Et dessinent sur leur gomme
Qu'ils soient doués ou bien cancres
Tous ont besoin d'kleenex
A cause de leurs taches d'encre
Et d'leurs coulées d'tipex
Ils ont plein de questions
Au moins trois mille à l'heure
Sur l'organisation
De leur joli classeur
"- J'ai écrit jusqu'en bas
Maîtresse, comment je fais ?
- Ta feuille, ma p'tite Lola,
Et si tu la tournais ?"

Viens avec nous au pays des sixièmes
Un beau pays dans lequel tout l'monde s'aime
Toi qui déprimes en université
Viens en sixième et tu vas t'amuser !

Tu sais que l'an prochain
Tout ça sera fini
Qu'en un été soudain
Ils auront tous grandi
Pierre n'écoutera pas
Tes fables de La Fontaine
Mais s'intéressera
Au décolleté d'Solène
Et si tu n'en peux plus
Qu'ils te couvrent le tableau
De dessins saugrenus
De mots d'amour idiots
Tu finis par penser
Tout au fond de toi-même
Que tu vas regretter
Ces chers petits sixièmes

Viens avec nous au pays des sixièmes
Un beau pays dans lequel tout l'monde s'aime
Un an c'est court, il faut en profiter
Viens en sixième et tu vas t'amuser !

dimanche 26 avril 2009

Un joli site pour les Zrofs

Retrouve-nous aussi sur www.leszrofs.fr

A tout de suite !

La cantoche





Déjà quand j’étais p’tit, bien avant le CP,
Je jalousais oh oui ! les rares privilégiés,
Ceux qui rentraient chez eux sur le temps de midi
Les veinards, les chanceux, les nantis, les vernis,

Ceux qu’leur mère attendait devant la grille d’entrée
Tous ceux qui s’en allaient, sans même se retourner,
Sans même un signe d’adieu pour leur p’tits congénères
Le groupe des malchanceux, çui des d’mi-pensionnaires.

Moi je faisais partie, et vous l’aviez compris,
De ce groupe maudit qui vers midi et d’mi,
Muet, en rang serré, comme pour la guillotine
Allait sans trop moufter, manger à la cantine.

Wha c’tait la guigne :
D’manger à la cantine !
C’était trop moche,
D’bouffer à la cantoche !

Deux décennies plus tard, les chose ont peu changé :
J’suis toujours à l’école, j’arrête pas d’redoubler !
Maman vient toujours pas me chercher à midi
Elle voudrait mais peut pas, elle habite pas Paris.

Alors quand arrive l’heure, l’heure d’aller déjeuner
J’ai toujours un peu peur, une crainte incontrôlée.
Je jette un œil dehors, sur la pelouse tondue
Seront-ce des épinards, qu’nous aurons au menu ?

Wha c’est la guigne :
D’manger à la cantine !
Wha c’est trop moche,
D’bouffer à la cantoche !

Je pousse mon p’tit plateau, dans ma main mon ticket
Pourvu qu’y’ait pas d’maquereau, non ! c’est carottes rapées.
J’hésite longuement, ou c’est l’omelette baveuse
Ou c’est le boudin blanc avec les frites huileuses

J’prends un deuxième dessert, mais je me fais griller
Par la dame qui me sert et me l’fait reposer.
Demain je m’demande, c’qu’il y’aura au menu
Une soupe aux cheveux d’ange, avec des poils de c…

Wha c’s’ra la guigne :
D’manger à la cantine !
Ce s’ra trop moche,
D’bouffer à la cantoche !

Le lundi céleri
Raviolis d’Italie
Yaourt nature et poire pas mûre.

Le mardi c’est radis
Spaghettis pas bien cuits
Un carré frais et riz au lait.

Maquereau le mercredi
Cordon bleu salsifis
Six de savoie, kiwi en bois.

Jeudi les brocolis
Un steak de foie moisi
Un p’tit Yoco , une tarte aux pruneaux

Vendredi c’est poisson
Aile de raie ou saumon
2 p’tits filous, gâteau tout mou.

Refrain ad lib

dimanche 29 mars 2009

La mut'





Je suis natif du Sud
Où il fait toujours beau.
Ici l’hiver est rude
Et dure plus qu’il ne faut !

Quand j’ai eu le CAPES
M’ont envoyé ici.
Pour l’coup j’ai pas eu d’fesse
Car je n’aime pas Paris.

Je supporte l’OM,
Ici c’est pas bien vu…
Mais c’est l’équipe que j’aime
Le PSG ça pue !

Sept ans que je suis là,
Ca fait sept ans de trop,
Mais ils ne me lâchent pas,
A croire que j’suis l’plus beau !

J’ai un p’tit paquet d’point,
Mais il n’y’a rien à faire...
A croire qu’ils n’valent rien.
Franche’ment ça m’désespère !

Cette année, j’veux ma mut’
Zut zut zut, j’veux ma mut’
J’veux ma mut’ j’veux ma mut’
Flute flûte flûte, c’est mon but.

Wha cette mut’ c’est un mythe !
Et pourtant j’la mérite :
J’suis un prof émérite,
J’veux ma mut’ vite vite vite !

Moi je viens de Bretagne,
Un bled mignon comme tout,
Perdu dans la campagne,
Dont l’nom commence par Plou.

J’habite à Panameu
Depuis cinq grosses années
Et je bosse en banlieue
Parce que j’suis obligé.

Pour y’aller c’est super :
Si tout se passe bien
J’ai deux heures d’rer,
Il faut dire que c’est loin !

Elle m’manque ma péninsule…
Ah mon beau Finistère…
Ici je trouve tout nul
Et y’a même pas la mer !

C’est pourquoi chaque année
J’participe au mouvement
Mais j’ai jamais gagné
Faut croire qu’j’suis un perdant !

Cette année, j’veux ma mut’
Zut zut zut, j’veux ma mut’
J’veux ma mut’ j’veux ma mut’
Flute flûte flûte, c’est mon but.

Wha cette mut’ c’est un mythe !
Et pourtant j’la mérite :
J’suis un prof émérite,
J’veux ma mut’ vite vite vite !

Et moi je suis Normand
Et j’enrage de ne pas
Rejoindre ma ville de Caen
Où coule le calva.

Moi j’arrive du Cantal
Et j’veux y retourner
Ici l’air est trop sale :
J’peux à peine respirer !

Nous sommes nées à Toulouse,
C’est là-bas qu’on a grandi.
Et nous avons le blues
Depuis que nous sommes ici.

Mais mon académie
Elle vaut 630 points.
Même si je me marie
J’n’en aurais 80 !

A moins d’faire 3 enfants,
Dans les 6 prochains mois.
Mazette ça m’laisse peu d’temps :
Il vaut mieux qu’je traîne pas !

dimanche 15 mars 2009

Tout supprimer





J’ai un copain qui est pompier
Eteindre les feux, c’est son métier.
Supprimez-lui la grande échelle
Inutile pour un feu d’poubelle.
Coupez-lui donc, l’arrivée d’eau
Pour que ça soit plus rigolo !

On ne peut pas, tout supprimer. Supprimer supprimer supprimer.

J’ai un copain qui est boulanger
C’est aussi un bon pâtissier.
Supprimez-lui donc la farine
Histoire qu’il fasse une grosse déprime…
Coupez l’courant de son gros four
Pour voir s’il possède de l’humour.

On ne peut pas, tout supprimer. Supprimer supprimer supprimer.

J’ai un copain qui est chirurgien
Il soigne les rates, les intestins.
Supprimez-lui l’anesthésiste
Pour que ce soit un peu moins triste…
Coupez-lui donc les deux mains
Vous verrez il f’ra moins le malin !

On ne peut pas, tout supprimer. Supprimer supprimer supprimer.

J’ai une amie qui est instit’
En maternelle section petite
C’est elle qu’accueille tous les gamins
De mes copains et même les miens.
La supprimer ? Fermer sa classe ?
Voilà un joli tour d’passe-passe !

On ne peut pas, tout supprimer. Supprimer supprimer supprimer.

J’connais quelqu’un qui est banquier
Dont la vie rime avec chéquier.
Lui trouve ça bien trouve ça logique
De supprimer, d’façon inique
Tout c’qui n’est pas économique
D’penser aux mômes après le fric !

On ne peut pas, tout supprimer. Supprimer supprimer supprimer.

dimanche 1 mars 2009

La réunion parents-profs





C’est 18 heures et c’est parti,
J’reçois l’papa de Stéphanie.
15 de moyenne dans chaque matière
J’n’ai rien à dire car c’est super.

Mais je vois bien que son papa
Lui il attend des compliments
Il est venu exprès pour ça,
Faut qu’j’m’exécute et rapidement.

« Votre fille c’est ce qu’on fait de mieux,
Ah si tous les autres élèves
Lui ressemblaient ne s’rait-ce qu’un peu,
Je n’vous cache pas que ce s’rait l’rêve ! »

Ce soir la poisse, en fin d’journée
Après les cours, j’suis obligé
De rencontrer les géniteurs
De mes élèves pendant deux heures.

C’est un classique du métier :
La réunion dite parents-profs.
Elle est courue, elle est prisée,
La salle sera pleine comme un œuf.

18h10, maman de Jien
La traduction son fils fera
Comme j’comprends rien, au mandarin
Il lui dira ce qu’il voudra !

Mais la maman, elle veut aussi
Communiquer son propre avis
Dans la même phrase voilà qu’elle met
Presque tous les mots qu’elle le connaît.

« Lui travaille bien mais restaurant
Besoin de lui, pour ranger caisse
Son frère pareil dans classe avant
Son père veut pas, il faut vite laisse… »

Ce soir la poisse, en fin d’journée
Après les cours, j’suis obligé
De rencontrer les géniteurs
De mes élèves pendant deux heures.

C’est un classique du métier :
La réunion dite parents-profs.
Elle est courue, elle est prisée,
La salle sera pleine comme un œuf.

18h30 j’ai un peu faim
Quand s’installe Madame Dupin.
C’est une maman célibataire
Qui a du mal avec Albert.

« Il passe ses nuits sur MSN,
Et ses journées sur Playstation. »
Comme j’veux aider, j’lui dis sans haine :
« Mais coupez donc, la connexion ! »

« Je voudrais bien mais je peux pas !
J’vous jure qu’c’est pas, que je veuille pas,
Mais j’sais pas faire, c’est compliqué
Car de sa chambre, j’ai pas la clé ! »

Ce soir la poisse, en fin d’journée
Après les cours, j’suis obligé
De rencontrer les géniteurs
De mes élèves pendant deux heures.

C’est un classique du métier :
La réunion dite parents-profs.
Elle est courue, elle est prisée,
La salle sera pleine comme un œuf.

Sept heures moins dix, voilà Oumar.
Ma p’tite terreur, mon p’tit cauch’mar.
C’est son grand frère qu’y’est avec lui,
Et j’sens Oumar qu’y’est tout contrit.

Sur qu’l’frangin a l’air sévère :
« Il faut être dur avec mon frère
N’hésitez pas à la punir,
C’est pour son bien, pour son av’nir.

Et quant à toi » Il le menace,
« Tu te tiens bien quand t’es en classe !
J’te jure qu’sinon ça va barder,
Si j’apprends qu’tu as déconné !»

Ce soir la poisse, en fin d’journée
Après les cours, j’suis obligé
De rencontrer les géniteurs
De mes élèves pendant deux heures.

C’est un classique du métier :
La réunion dite parents-profs.
Elle est courue, elle est prisée,
La salle sera pleine comme un œuf.

Il est 7h, j’en ai ma claque,
Quand vient s’asseoir Monsieur Novac.
Sa fille culmine sous la moyenne
Et pourtant elle se donne d’la peine.

Je tente alors d’lui expliquer
Qu’passer en s’conde, semble compliqué.
Qu’la voie pro s’rait, appropriée.
J’vois qu’M’sieur Novac est contrarié :

« Non pas question, ce s’ra l’lycée.
Ma fille va s’mettre à travailler.
F’ra des études après le bac,
Comme tous dans la famille Novac ! »

Ce soir la poisse, en fin d’journée
Après les cours, j’suis obligé
De rencontrer les géniteurs
De mes élèves pendant deux heures.

C’est un classique du métier :
La réunion dite parents-profs.
Elle est courue, elle est prisée,
La salle sera pleine comme un œuf.

Sept heures et d’mi, je veux partir.
Maladroitement, je tente de fuir,
Mais j’suis stoppé dans mon élan
Par la maman du p’tit Gaëtan.

Et c’est r’parti pour un autre tour.
Je peux même pas, crier au s’cours…
Gaëtan va dev’nir bon élève
Linda ne s’mettra plus en grève,

Fini les absences pour Titouan
Basta les retards pour Florent,
Mehdi n’insult’ra plus Mathias
Dylan n’dormira plus en classe.

Ce soir la poisse, en fin d’journée
Après les cours, j’suis obligé
De rencontrer les géniteurs
De mes élèves pendant deux heures.

C’est un classique du métier :
La réunion dite parents-profs.
Elle est courue, elle est prisée,
La salle sera pleine comme un œuf.

20h40, j’crois qu’c’est fini,
Et je suis un peu étourdi,
Un peu KO, un peu sonné
Je vais enfin pouvoir rentrer.

Dans la voiture j’me r’mets douc’ment.
J’ai les oreilles plus chaudes qu’avant
Ma gorge est un peu cramoisie
Et j’ai envie de faire pipi.

Mais bon enfin, je me console
Car d’main 10h, j’vais à l’école,
L’instit reçoit en entretien
Les parents d’tous les CM1.

Or c’est la classe de mon gamin
Mon deuxième fils, le benjamin.
J’ai une tonne de trucs à dire
Et ça me redonne le sourire.

dimanche 22 février 2009

Les Zrofs reviennent...



Et cela coïncidera avec notre premier passage radio ! L'heure du trad', dimanche 1er mars à 18h, sur Radio Pays de Gueret 96.5 FM ou sur ce lien

samedi 7 février 2009

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Et n'oubliez pas LE GRAND CONCOURS 2009 jusqu'au 1er mars !

samedi 17 janvier 2009

Le bêtisier 2008

Toutes les âneries des Zrofs au premier trimestre qui ont frôlé la commission de mise en garde !!!

Et n'oubliez pas le GRAND CONCOURS LES ZROFS 2009 jusqu'au 1er mars !!!